Un immense coup de chapeau à tous !  

Depuis plus de trois semaines, une équipe de chercheurs britanniques mandatés par les autorités américaines menaient des fouilles sur les lieux du crash d’un B-24 américain tombé le 16 septembre 1944 sur le territoire la commune de Bainville-aux-Miroirs. L’avion avait été abattu par erreur par la DCA américaine alors qu’il était en route pour une mission de parachutage d’armes à la Résistance française dans le massif des Vosges. Seuls deux membres de l’équipage avaient réussi à sauter en parachute avant que l’avion ne s’écrase au sol. Quatre corps avaient été retrouvés dans les débris de l’appareil, deux aviateurs étaient portés disparus, MIA, « Missing in action ».

 Cette campagne de fouilles faisait suite à une première visite effectuée en septembre 2013 par une équipe du DPMO un service du Ministère de la Défense des Etats-Unis, chargé de la défense des prisonniers de guerre et de la recherche des MIA (disparus en action). Sa devise « tenir la promesse »

 Pour en savoir plus sur cette visite de septembre 2013 : https://espacedememoire.fr/visite_exceptionnelle.html

 Mardi 9 novembre 2021, la nouvelle campagne touche à sa fin. Les représentants de la DRAC de Lorraine, et du Service des sépultures militaires de Metz sont présents pour se rendre compte de l’avancement du chantier, et faire le point avec l’équipe britannique.

A ce stade, le résultat des fouilles est déjà particulièrement intéressant, et laisse à penser que les recherches pourraient être fructueuses.

 Concernant le devenir des pièces de l’avion qui ont été retrouvées dans le sol. En accord avec les représentants de la DRAC et le responsable des fouilles, il est convenu qu’à la fin de la campagne l’ensemble des pièces retrouvées seront transférées à l’Espace de Mémoire Lorraine 1939-1945 à Vézelise afin d’y être entreposées, nettoyées, triées et inventoriées, en attendant d’en fixer le (ou les) lieu(x) de conservation.

 Jeudi 11, les traditionnelles cérémonies du 11 novembre organisées à Bainville-aux-Miroirs revêtent un caractère exceptionnel,  rehaussées par la participation de l’équipe anglaise tant au monument aux morts qu’à la cérémonie devant la stèle érigée en septembre 1997 en souvenir des membres de l’équipage du B-24 tombés pour la libération du pays le 16 septembre 1944.

 Mobilisés par la poursuite de leur travail, les britanniques s’excusent de ne pouvoir assister l’après-midi même à la remise de médailles à deux anciens maquisards du GL 42, qui se sont illustrés à moins de deux kilomètres du site des recherches.

Avant de se séparer, et afin de ne pas perturber le bon déroulement des fouilles qui doivent se terminer le dimanche 14, on demande au chef du groupe quand serait le meilleur moment pour venir chercher les pièces qui seront transférées à l’Espace de Mémoire.

Celui-ci demande s’il est possible de le faire le samedi en début d’après-midi. Accord de principe.

L’heure est fixée 14h00 sur place.
Pas de temps à perdre, il ne reste que deux jours pour rassembler suffisamment de volontaires, et suffisamment de véhicules de transport…

 Les bénévoles n’ont pas le temps de récupérer, ils préparent, organisent, et assurent la cérémonie du 11 novembre, l’occasion pour Dominique Potier d’honorer deux anciens du GL 42, Gilbert Glin et Jacques Simonin. Les dos déjà douloureux réclament une pause.

 Un appel est lancé,… et une nouvelle fois, très rapidement, les volontaires répondent présents !

 Au départ de Vézelise, il y a là Patrick, Jean-Paul, Benjamin. Tonton et Jean-Marie, dont les dos déclarent forfait, veulent tout de même être présents en renfort.

 Sur place sont déjà arrivés : Michel, Jean-Yves, Gino et Marco Bonetti qui ont voulu apporter leur aide, une aide qui sera très appréciée !

 Benoit Howson, son épouse et leurs deux enfants, rejoindront sur site.

 Josette et Christian assurent la couverture photographique de l’opération.

 14h00, camionnettes et remorques et voitures sont parfaitement alignées en bordure de route.

La boue ne permet pas aux véhicules d’approcher des objets à récupérer.

Les bras, les pieds et brouettes sont de rigueur !

 Très rapidement, la nature et les contraintes de la mission sont expliquées à tous.

 En plus de l’équipe britannique qui poursuit son travail, le site accueille maintenant une nouvelle fourmilière. Les bénévoles ne perdent pas de temps, moins d’une heure plus tard, tout est embarqué.

 Pour les pièces lourdes, à la demande de Jean-Yves, c’est Florent Michel, propriétaire exploitant du terrain et maire de Lebeuville, qui viendra avec un « manitou » pour rétablir la situation. C’est grâce à lui que les 3 moteurs et les deux big-bags, contenant des milliers de petites pièces et déjà partiellement vidés, seront chargés sur les remorques.

 Il est 15h10, lorsque Tim, responsable de l’équipe britannique, signe les documents administratifs. Les premiers véhicules reprennent déjà la route de Vézelise. Nos camarades anglais, que nous avions reçus le 1er mai, semblent surpris par l’efficacité des « frenchies »…

 Arrivés mais pas terminé ! Il faut encore décharger tous les véhicules et remorques, … plus de « manitou », et l’exposition 2021 n’étant pas encore démontée, il reste encore deux visites attendues… il faut donc faire de la place et tout empiler jusqu’à la prochaine visite de la DRAC.

 Les cartons et pièces pèsent de plus en plus lourds … on libère les dos de Tonton et de Jean-Marie qui crient « grâce »

 Heureusement, une grande brouette d’écurie permet de décharger les trois moteurs…

 Tout est déchargé et mis à l’abri.

 Photos Josette Villeminot

Mission accomplie, un immense BRAVO ET MERCI à tous !

On peut enfin partager un café et une brioche avant que chacun ne regagne son domicile pour … souffler un peu.

Josette et Christian jouent les prolongations…

Durant plus d’une heure, pendant que Josette se réchauffe dans la voiture, Christian fera découvrir l’Espace de Mémoire à Gino et Marco.

Le froid et la nuit ont finalement raison des derniers bénévoles encore sur le pont.

Une fois encore un immense coup de chapeau aux bénévoles !