Il y a quelques semaines, un appel de Nicolas l’antiquaire … Au cours d’une de ses visites, dans un village situé non loin de Sion, il avait fait une découverte surprenante dans tous les sens du terme. Poussant la porte d’un réduit dans un ancien presbytère, il a été surpris et impressionné de découvrir ce qui lui a d’abord semblé être des yeux. Manifestement cela faisait bien longtemps que cette porte n’avait pas été ouverte. Regardant de plus près, il identifiait des masques à gaz.
Le bâtiment étant communal, Nicolas a indiqué au maire, qui ignorait l’existence de ces masques, qu’il fera part de sa découverte à l’association.
Première hypothèse envisagée, des masques à gaz de la défense passive (distribués en nombre à la population civile lors de la déclaration de guerre en 1939) qui seraient restés stockés là depuis la guerre ? Ces cylindres gris en métal que l’on retrouve encore dans de nombreuses maisons anciennes.
Un contact est établi avec le maire qui serait tout à fait d’accord de faire don de quelques uns de ces masques à l’association, sous réserve de l’accord de son conseil municipal.
L’accord ayant été donné, rendez-vous était pris…
Et ce matin, 11h00, avec Tonton visite de la remise …
Surprise, il ne s’agit pas de masques de la défense passive, mais bien de masques à gaz de l’Armée Française de 1940 !
Empilés et stockés là depuis la reddition des troupes françaises en juin 1940 !
Certes, le temps a fait son œuvre. Pour la plupart, ils sont très dégradés : musettes en lambeaux, parties métalliques rouillées, caoutchouc percé, … Tonton se lance dans l’examen des masques. Il les déplace, il y a une première épaisseur, puis une seconde, puis une troisième, un vrai stock !
Une vraie découverte 73 ans après !
Sur certaines musette, les noms sont encore visibles.
Le maire est chaleureusement remercié, et conformément à la décision du conseil municipal, un échantillon d’une demi douzaine de masques est chargé pour être rapporté à l’Espace de Mémoire. Ils nécessiteront bien entendu un sérieux nettoyage avant d’être présentés au public.
Un authentique témoignage des combats de juin 1940 dans le secteur !
 
(A la demande du maire, et pour éviter des visites inopportunes, le nom de la commune n’est volontairement pas cité… ne tentons pas le diable !)