PLAQUES D’IDENTITE modèle 1881 Chaque homme porte deux plaques d’identité du modèle 1881 portant les mêmes inscriptions, à savoir :
Au recto, le nom, le nom, le prénom et le millésime de la classe de recrutement.
Au
verso, la ville de subdivision de région d’ incorporation et le numéro
de registre matricule du recrutement
(à ne pas confondre avec le numéro
matricule de l’homme dans l’unité, qui figure en principe sur chaque
pièce de paquetage, ces deux matricules n’ayant aucun point commun,
sinon celui de désigner le même homme).
Ces
plaques servent à identifier les tués. Initialement, une seule avait
été prévue mais, par décision du 14 mai 1915, une seconde plaque
identique est distribuée aux troupes de campagne. « chaque
plaque devra recevoir un cordon distinct, l’une d’elles en effet devant
servir, en cas de mort, à être jointe à l’acte de décès comme le
prescrit le règlement et l’autre devant être laissée sur le corps pour
servir éventuellement à son identification ultérieure . »
Les plaques
sont réalisées en maillechort ou en aluminium, mais cette dernière
matière, qui a le défaut de se désagréger après quelques mois de mise
en terre, sera abandonnée par décision du 27 avril 1916. Chaque plaque,
de forme ovale, comporte sur l’un des côtés un trou à travers lequel
passe un cordon de suspension en coton noir plat, à attacher autour du
cou. Dés l’adoption
de la seconde plaque, de très nombreux soldats prennent l’habitude de
porter une seule des plaques autour du cou, et la seconde autour du
poignet gauche, moyennant une adaptation du système d’attache (montage
en bracelet). Cet usage sera à l’origine d’une polémique de plusieurs
mois, à partir de novembre 1916, avec les tenants du système
réglementaire (les deux plaques autour du cou).
Finalement, la
deuxième plaque d’identité modifiée, avec chaînette métallique et deux
trous, destinée à être portée au poignet gauche, ne fera son apparition
dans les dotations réglementaires qu’en mai 1918.
Le
maillechort est un alliage de cuivre, nickel et zinc d'aspect argenté,
et pour cette raison parfois appelé argentan ou alpaca ; mis au
point par les Français Maillet et Chorier en 1819, ils lui donnèrent
son nom.