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   Les belles rencontres de l’Espace de Mémoire  
Il y a un an,

nous les recevions à l’initiative de Claudine Grosjean
Aujourd’hui, ils viennent de publier le résultat de leurs recherches sur les traces de leurs pères,

Un très bel ouvrage de plus de 350 pages, abondamment documenté, disponible sur de nombreux sites de vente en ligne.



Un patrimoine de 800 lettres de ses parents portant sur une période de 5 années… A priori, un trésor. Car si le récit familial apparaît en premier, au fur et à mesure des écrits, c’est le contexte d’une tranche d’histoire on ne peut plus troublée qui se dessine.
Vous vous êtes sans doute trouvé un jour face à un dilemme, devant un paquet de lettres familiales anciennes, aux adresses quelque peu effacées, aux enveloppes jaunies : laisser ce trésor vieillir encore, au risque, un jour, de le voir disparaître… Ou bien explorer ces témoignages d’échanges, les analyser, les situer… Nous avons opté pour cette deuxième possibilité. Et quelle n’a pas été notre surprise, au détour d’un paragraphe, d’un mot rajouté (ou rayé !) de voir comment l’Histoire troublée des années 1936 à 1945 est ressentie par les auteurs des lettres, dans la vie de tous les jours et dans tous les domaines. Ce n’est plus l’Histoire à grand renfort de dates, de personnages célèbres et d’évènements marquants, non, c’est à une Histoire incarnée que nous avons affaire. L’exploration de centaines de lettres, exigeante certes, n’a donc pas été vaine. Et leur richesse varie à l’infini selon l’angle d’entrée.
·         Réf. : LUP3923
·         Année d'édition : 2022
·         Edition : Brochée
·         Format : 19.3 x 26 cm
·         Isbn : 979-10-353-1551-1
·         Nombre de pages : 352
Prix : € 30,00 
 


C’était il y a un an : Les belles rencontres de l’Espace de Mémoire

De gauche à droite : François César, Daniel Péché, Louis et Madeleine Renaud, Claudine Grosjean,
présidente, et Bruno Chiaravalli, vice-président de l’association HPVillages (Histoire et Patrimoine de nos Villages)

Emile Bourasseau est Vendéen, il est né le 29 novembre 1912 à Saint-Pierre-du-Chemin.
Il exerce la profession de bourrelier lorsque le 25 août 1939 il est mobilisé à Versailles.
Affecté au 8ème Génie dans une unité de transmission, il séjournera à Piennes (Meurthe-et-Moselle).
10 mai 1940, à la « drôle de guerre » succède la « blitzkrieg » allemande…   
En 6 semaines, l’armée française est défaite. Le 17 juin, Pétain demande l’armistice. Il sera signé le 22.
Le 23 juin 1940, Emile Bourasseau est fait prisonnier sur la colline de Sion…
C’est le départ pour le Frontstalag 161 à Essey-les-Nancy en passant par Ceintrey. Envoyé à Vaudigny, pour y travailler dans des fermes, Emile et l’un de ses camarades sont « placés » chez Georgette Toussaint, la mère de Claudine Grosjean, présidente de l’association Histoire et Patrimoine de nos villages (Affracourt, Bralleville, Germonville, Jevoncourt, Vaudeville, Vaudigny, Xirocourt)
Il y restera jusqu’en avril 1941, date à laquelle, après un nouveau bref passage à Essey-les-Nancy, il est transféré en Allemagne, direction le Stalag 1B à Hohenstein, en Prusse orientale.
Libéré par l’avance des troupes russes en mars 1945, il ne sera rapatrié qu’en juillet 1945.

Après la guerre, il reprendra sa profession de bourrelier.
81 ans plus tard, Madeleine Renaud, la plus jeune des trois filles d’Emile, née après la guerre, est venue découvrir ce petit coin de Lorraine où son père a séjourné pendant 10 mois, de juin 1940 à avril 1941.
Un séjour d’une semaine, organisé en lien avec Claudine Grosjean, préparé depuis un an, et reporté pour cause de crise sanitaire.
Juin 2021, accompagné par son époux Louis, Madeleine a été accueillie et reçue à Vaudigny, où la fille du prisonnier de guerre a enfin rencontré la fille de la famille qui avait accueilli Emile en juin 1940…
Echange de photos et de témoignages, un grand moment de partage de souvenirs.
Parmi les autres visites organisées par Claudine pour les époux Renaud, celle de l’Espace de Mémoire, l’occasion de s’immerger dans ce que fut la Seconde Guerre mondiale en Lorraine, et l’occasion de faire la connaissance de Daniel Péché, un chercheur infatigable qui, depuis des années, au sein d’un groupe de travail, réalise un travail remarquable et reconnu sur les Stalags 1A et 1B.
Là encore un beau moment d’échange d’informations et de documents, où la convivialité était de mise.
Une de ces belles rencontres de l’Espace de Mémoire, rendue possible grâce à Claudine Grosjean !


 



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