Espace de memoire lorraine

Le sinistre covid en étant la cause, un tout petit peu moins d’un mois de retard par rapport à une saison normale…

Une météo annoncée … pluvieuse … mais point de pluie dans cette après-midi tant attendue, avec même quelques rayons de soleil rebelles pour taquiner les nuages.

Plus d’une vingtaine de visiteurs particulièrement enthousiastes et sympathiques, une bonne humeur de rigueur,

Beau clap de départ pour cette nouvelle saison d’ouverture de l’Espace de Mémoire,

Et, une juste récompense pour tous les bénévoles qui ont œuvré sans compter pour que tout soit prêt à temps !

Jean Braun-Durtal, l’un des principaux chefs de la Résistance Lorraine retrouve sa place aux cotés d’André Mawois,

Héros de Viombois tombé dans l’oubli, Jean Serge vient de trouver toute sa place dans l’Espace de Mémoire,

grâce aux démarches entreprises, auprès de sa famille, par Serge Ploussard.

Un parcours hors du commun à découvrir ou à redécouvrir. Un grand merci à Serge pour ce don.

Témoin de la campagne de mai 1940, cette pièce d’un Dornier Do 17, abattu par la chasse française, offerte en janvier dernier par Monsieur Pierre Girard maintenant domicilié à Bordeaux.

En mai 1940, il n’avait que 12 ans lorsqu’il était allé récupérer ce trophée sur le lieu du crash à Goviller au pied du bois d’Anon. Un trophée conservé pendant plus de 80 ans !

Un travail d’équipe : le don de Pierre Girard, l’aquarelle est signée Joël Géant, le Dornier Do 17 miniature provient de la collection de notre regretté Paul Richard qui nous a quittés en novembre dernier. Maquette qui a fait l’objet d’une restauration par « Tonton », François César.

Généreusement encouragé par ce prêt de Jean-Pascal Flauder, un espace rappelle la mémoire de cinq Saint Cyriens, de la promotion « Veille au Drapeau », dont trois passés par le sinistre camp Espagnol de Miranda, ayant combattu pour la Libération de la France.

En janvier dernier, un photographe américain, David Aimone offrait à l’association ces deux dessins qu’Armangeol avait donné à son père à l’automne 1944, alors que celui-ci, servant dans la 3^ème Armée US, celle de Patton, stationnait à Nancy.

A coté des photos d’Isabelle Mangin, qui servit comme interprète de Patton, ces dessins d’Armangeol côtoient les photos d’époque de Kenneth Aimone.

Le covid n’ayant pas permis de rendre l’hommage que nous envisagions pour notre regretté Fernand en 2020,

Une vitrine rappelle qu’il n’est pas oublié… Les restrictions seraient levées le 30 juin …

Et si le 14 juillet prochain était la bonne date pour rappeler sa mémoire …

Leur père était Meurthe-et-Mosellan. Pour échapper au STO, il avait fui la région durant la guerre.

Réfugié dans le sud de la France, il est à Toulon lors du sabordage de la flotte en novembre 1942. Il s’engage dans la Marine, et participe aux opérations navales dans l’Atlantique.

Ce n’est que le 9 mai 1945, qu’est signée la reddition de la poche de la Rochelle. La victoire a changé de camp.

La Marine nationale peut alors prendre possession de la base sous-marine de La Pallice.

De ce moment historique, il ramènera quelques trophées qu’il conservera toute sa vie : son bâchi de marin, un drapeau du 3^ème Reich, deux insignes nazis, et un badge d’accès à la base de la Pallice.

Après la guerre, il retourne à la vie civile. Il sera cheminot, et de cette époque difficile, il ne parlera que peu.

Jean-Pierre et Patrice, les fils de Jacques ont été dans l’obligation de vider la maison de Saint-Max de leur père. Dans la petite valise ses souvenirs de guerre sont conservés intacts.

Soucieux que ces pièces chargées d’histoire ne finissent pas dans de mauvaises mains, ou sur des tables de brocantes, Jean-Pierre et Patrice sont venus les offrir à l’Espace de Mémoire Lorraine 1939-1945.

Cela fait un an qu’ils avaient préparé cette démarche… le covid ayant retardé leur visite, ils n’ont pas attendu plus longtemps, et ils sont venus dès le premier jour d’ouverture de la saison 2021.

Nouvelle surprise, le dimanche matin, la visite de Catherine et Thierry Bérard … Catherine et Thierry ne sont pas venus les mains vides, un képi modèle 1872 de capitaine du 42ème de ligne en très bon état de conservation ! et un intéressant lot de livres en langue allemande, datant de l’annexion de l’Alsace,