Mes respects Mon Colonel
Alors que nous nous préparons aujourd’hui à assister aux obsèques de Sabine, décédée en service commandée, c’est une autre bien triste nouvelle qui assombrit encore cette journée.
L’expression en devient souvent galvaudée à force d’être utilisée, mais c’est réellement, avec un immense chagrin, que nous apprenons aujourd’hui la disparition du Colonel Ferdinand Michel.
Comme souvent, cet authentique héros de la Seconde Guerre Mondiale, vivait discret et retiré à Damelevières, commune dans laquelle il était né le jour de Noël 1912.
Né un 25 décembre, sa vie fut un véritable roman.
Presque centenaire, il était toujours alerte, avec une mémoire impressionnante de précision. Les longues conversations avec lui étaient autant de moments merveilleux que des leçons d’histoire, dont le souvenir ne s’effacera pas.
Sérieusement blessé en juin 1940, soigné en Zone Libre, Ferdinand MICHEL, jeune officier, est envoyé en 1941 en Indochine, où il participe à la Résistance contre l’occupation japonaise.
Il était le dernier survivant des rescapés du massacre de Lang Son le 9 mars 1945.
 |
|
Suivant de très près tout ce qui concernait l’Espace de Mémoire, il avait dit il y a 18 mois : « Ne tardez plus trop pour que je puisse le voir, j’ai 98 ans ! » Ferdinand Michel était Commandeur de la Légion d’Honneur, Commandeur de l’Ordre National du Mérite, Médaillé de la Résistance, Croix de Guerre 1939-1945, Croix de Guerre des TOE, Croix de la Valeur Militaire. Ses obsèques seront célébrées demain vendredi 11 mai à 14h30 en l’église de Damelevières. A toute sa famille, nous présentons nos plus sincères condoléances. |
