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Le projet
présenté par l’association à l’occasion du 70ème anniversaire de la Libération du Département de Meurthe-et-Moselle

Comme vous avez pu le remarquer, il y avait moins d’activité sur la ligne de l’association ces dernières semaines…

Aujourd’hui, on peut vous le dire, c’était pour la bonne cause !

La raison de ce calme, c’est que nous travaillions sur « le » projet de l’association pour le 70ème anniversaire de la Libération.

Le 20 janvier dernier, un message du service départemental de l’ONAC de Meurthe-et-Moselle : un appel à projet pour commémorer cet anniversaire.

Quelques heures de réflexion, une idée, des contacts, des réponses enthousiastes de Nathalie, de Barth, de Christophe, de Jacques, et naissait un projet.

24 heures plus tard, une réponse positive de l’ONAC.  Le comité interrogé par messagerie validait la proposition, et démarrait alors un marathon pour que le dossier soit ficelé dans les délais impartis. Trois semaines de travail nocturne, des démarches administratives en parallèle, et mercredi dernier le bureau validait le dossier définitif que Fernand déposait à l’ONAC le lendemain.

Enfin, ce matin, le dossier était présenté par le président devant le comité départemental d’homologation…

Examen de passage réussi, puisque le projet recevait un avis favorable, et bénéficiera donc du logo officiel du « 70ème anniversaire de la Résistance, des débarquements, de la libération de la France et de la Victoire sur le nazisme ».

Cette homologation était une étape importante pour pouvoir maintenant solliciter des subventions pour mener à bien ce projet dont la qualité a été reconnue.

A ce stade, il convient déjà de remercier Nathalie Conq pour « Sweet Lorraine, Suite Lorraine », Christophe Lagrange et Ere Production  pour « Viombois la bataille du hasard », Barthélémy Vieillot et Armelle (French Factory Production) pour  « Dompaire, une étape vers la Liberté  », Jacques Besson, Michèle Péju pour « un Combat de chien », et enfin Klaus Gerke (K-Films) qui ont largement contribué à ce que ce projet, présenté ci-après, puisse voir le jour.

Merci à eux tous !

1944 – 2014

NOTE DE PRESENTATION

Le projet, présenté par l’association à l’occasion du 70ème anniversaire de la Libération du Département de Meurthe-et-Moselle consiste en la réalisation d’un coffret spécial contenant 4 films documentaires à diffuser dans tous les collèges et lycées du département.

Ces quatre documentaires, s’appuient sur des recherches approfondies dans les Archives, ainsi que par des dizaines d’heures d’enregistrement de témoignages.

 

L’intérêt pédagogique de ce projet est manifeste, dans la mesure où il consiste à offrir à tous les CDI des lycées et collèges du département une information complète sur la Libération de la Lorraine, et du département de Meurthe-et-Moselle en particulier.

Les documentaires regroupés dans un coffret commémoratif évoquent et rendent hommage à tous les acteurs de la Libération : la Résistance (très nombreux témoignages de Résistants, dont beaucoup aujourd’hui disparus), les forces alliées (archives américaines), et la 2ème Division Blindée (témoignages d’Anciens Combattants).

Ce dossier est présenté avec le soutien, et en partenariat avec les auteurs, les réalisateurs et producteurs de ces documentaires : Nathalie Conq pour l’IECA et Ere Production de Nancy : « Sweet Lorraine, Suite Lorraine », Christophe Lagrange et Ere Production : « Viombois la bataille du hasard », Barthélémy Vieillot et French Factory Production : « Dompaire, une étape vers la Liberté  », Jacques Besson et Caméra 16 pour le « Combat de chien », et enfin Klaus Gerke (K-Films).

Le tirage envisagé serait de 300 exemplaires, quantité minimum pour un pressage. Ce procédé de reproduction offrant une meilleure garantie de lecture sur tous les lecteurs, et une meilleure résistance pour une utilisation en milieu scolaire. La diffusion serait de 150 pour les établissements scolaires (liste de l’académie), les 150 autres sont destinés aux institutions, médiathèques, dons aux financeurs et donateurs et partenaires.

Aucun exemplaire ne sera destiné à la vente.


Ce dossier devrait pouvoir bénéficier d’aides de la part de la Région Lorraine (compétence lycées), du Département de Meurthe-et-Moselle (compétence collèges) et de la Ville de Nancy en mémoire de Roger Viry-Babel, co-fondateur de l’IECA (l’Institut européen du cinéma et d’audiovisuel, université de Lorraine) et du Centre Image Lorraine, ainsi que d’autres institutions publiques et collectivités locales.

 

1°) Le premier,

« Sweet Lorraine, suite Lorraine »,


un film de Roger Viry-Babel, Nathalie Conq et André Villeroy, réalisé et produit par l’Institut européen du cinéma et d’audiovisuel de Nancy (IECA, Université de Lorraine) en 2004, retrace l’histoire du département, de la défaite de 1940 à sa Libération à l’automne 1944. Réalisé en partenariat avec le service départemental de l’ONAC, les Archives de Meurthe-et-Moselle, et l’association Espace de Mémoire Lorraine 1939-1945, il présente de nombreux témoignages de Résistants, Anciens Combattants, ou simplement témoins de cette période : Marie-Jeanne Bleuzet-Julbin (réseau Brutus),  Isabelle Mangin et André Mawois (BOA),  le Colonel Legrand et Serge Verstraeten (FFI Nancy), Marcelle Cuny-Cronne (FFI Baccarat),  Maurice Claude et Jean Meyer (GL42), Marcel Le Bihan (FFL), Maurice Baier (2ème DB),   … dont certains disparus depuis.

Présenté en septembre 2004, pour le 60ème anniversaire de la Libération, le film a connu un grand succès lors de projections publiques.
Son succès à l’époque, avait conduit à prévoir sa diffusion dans les collèges du département. Le décès brutal de Roger Viry-Babel, a empêché que ce projet soit mené à son terme. 

« Sweet Lorraine, suite Lorraine » septembre 1944 : le département de Meurthe-et-Moselle durant la Seconde Guerre mondiale.

« Tâche impossible de réduire à 72 minutes cinq années d’occupation et « d’occupations diverses » des Lorrains. Surtout à partir d’une cinquantaine d’heures d’interviews des acteurs et spectateurs de cette dramatique aventure. Certains parlent ici pour la première fois. Et de ces paroles multiples, divergentes parfois sur des points de détail, mais unanimement convergentes quand il s’agit d’exprimer le sentiment de révolte et de rébellion qui a saisi quelques centaines de Lorrains devant l’horreur et les abominations subies par une région écartelée en tant que zone interdite entre Vichy et Berlin, est né ce documentaire qui n’est en rien un reportage ou une fiction mais un travail historique.

Les auteurs ont voulu rendre ce devoir de mémoire à la fois rigoureux, informatif sans cesser d’être respectueux et plein de tendresse à l’égard de leurs interlocuteurs. Au delà du film, il faut rappeler que la Libération de la Lorraine a coûté plus d’hommes à l’armée américaine que la campagne de Normandie. »

Le film est illustré de nombreuses images d’archives, dont celles du « Signal Corps » US filmant la Libération de Nancy.

2) Le second :
« Viombois, la bataille du hasard »,

un film de Christophe Lagrange (septembre 2013), coproduit par Ere Production et Vosges Télévision, relate un épisode tragique et méconnu de la Résistance Lorraine. Ce film,  a déjà été diffusé sur plusieurs chaines de télévision, et a été utilisé comme outil pédagogique par le Centre européen du résistant déporté (Mémorial du Struthof).
 

VIOMBOIS, une histoire méconnue, un épisode tragique de la Résistance Lorraine.

Au printemps 1944, de petits groupes d’hommes, (réfractaires au STO, réfugiés des départements annexés, déserteurs de l’armée allemande) vivent dans le massif vosgien. Un soir, ils assistent à un parachutage. Sur le terrain, ils fraternisent avec des Résistants du Groupement Mobile d’Alsace-Vosges (G.M.A.).

Ces francs tireurs sont structurés comme une armée et forment des centuries de 120 hommes chacune. Ils opèrent dans le secteur de Badonviller, des vallées de la Plaine et du Rabodeau.

Pendant plusieurs mois, ces combattants qui vivent dans les bois, effectuent quelques coups de main mais surtout préparent une « mobilisation en pointillés » : ils recrutent dans toute la région des volontaires prêts à les rejoindre et prendre les armes dès qu’ils recevront le signal.

Les armes arrivent du ciel à intervalles réguliers. Dans la nuit du 12 au 13 août, dans « les montagnes noires », une unité parachutiste anglaise du Spécial Air Service est parachutée en avant garde avec une cargaison d’armes.

A la fin de ce même mois, ils sont rejoints par un second groupe de 25 SAS commandés par deux officiers anglais et par un commandant français. Le GMA est maintenant encadré  par un état major arrivé de Londres. Le soulèvement est imminent. L’objectif est ambitieux : libérer le Struthof !

La Libération approche. En ces premiers jours de septembre les avant-gardes de la 3ème Armée Américaine, commandée par le Général Patton, atteignent la Moselle. Elles ne sont plus qu’à une quarantaine de kilomètres.

Le 3 septembre au matin, la BBC envoie le message codé annonçant un important parachutage d’armes et de munitions : «  le Beaupré est trop long neuf fois ».

Plus de 800 hommes, dont 650 non armés, sont mobilisés et font mouvement vers le terrain de la « pédale ». Dans la soirée, le radio capte un message inquiétant : les 10 avions prévus n’ont pas pu décoller d’Angleterre en raison du mauvais temps qui sévit sur Londres ; le parachutage est remis au lendemain.

Afin que l’opération ne s’ébruite pas, le commandement décide alors de maintenir les hommes sur place jusqu’à la nuit suivante. Compte tenu de la pluie qui tombe sans discontinuer,  l’état major décide de regrouper et d’abriter tous les volontaires dans une ferme abandonnée non loin de là, à Viombois, sur le territoire de la commune de Neufmaisons (Meurthe-et-Moselle).

Le 4 septembre, au matin, un premier accrochage avec deux soldats allemands venus pour réparer une ligne téléphonique.

En début d’après midi, second accrochage avec une patrouille allemande.

Ces incidents ne peuvent passer inaperçus. L’alerte est donnée, la réaction des troupes d’occupation ne tarde pas. Quelques heures plus tard la ferme est encerclée par des centaines d’Allemands qui donnent l’assaut.  Les 650 volontaires non armés tentent de se mettre à l’abri des balles.

Des heures durant, ne pouvant compter que sur eux-mêmes, ne disposant que de quelques fusils mitrailleurs et d’armes individuelles, les maquisards vont offrir une résistance acharnée.

Vers 21h00, surprise, une fusée verte dans le ciel, donne le signal de repli aux assaillants.

Une demi-heure plus tard, les maquisards décrochent à leur tour. Eprouvés par ce qu’ils viennent de vivre, mais fiers d’avoir tenu, emportant leurs blessés transportables, ils évacuent la ferme et se dispersent dans les bois aux alentours. Le bilan est lourd, ils laissent 57 tués sur le terrain.

N’oubliant pas la mission initiale, une trentaine d’hommes emmenés par le lieutenant Jean Serge, se rendent sur le terrain de parachutage. Dans la clairière, ils ne trouvent personne. Les avions anglais tournent en rond dans le ciel attendant en vain un signal venu du sol. Ils disparaissent dans la nuit ignorant la tragédie qui vient de se dérouler sous leurs ailes.

Dans les jours et les semaines qui suivent, la répression qui s’en suit fera de nombreuses victimes, plusieurs centaines de tués, plus d’un millier de déportés.

La bataille de Viombois entraine la dissolution du G.M.A. Vosges.

Seconde quinzaine de septembre,  les troupes alliées qui ne sont plus qu’à une dizaine de kilomètres de Neufmaisons, sont stoppées par des problèmes d’approvisionnement et s’installent en position défensive.  C’est ce que l’on appellera la « pause d’octobre ». L’offensive ne reprendra que début novembre, et Badonviller ne sera libérée que le 17, par la 2èmeDivision blindée du Général Leclerc. Très exactement deux mois et demi après la bataille de Viombois.

Ce documentaire rassemble de nombreux témoignages de Résistants ayant participé à la bataille de Viombois : Oscar Gérard, Fernand Staffler, Jean-Marie Aubry, Pierre Cerutti, ou encore Roger Souchal. Plusieurs d’entre eux disparus ces derniers mois. Le rôle de la Résistance est présenté par Marc Ferro, historien de renom.

3) Le troisième,
« Dompaire, une étape vers la Liberté  »

un film de Joël Montagu et Barthélémy Vieillot, est un documentaire consacré aux combats victorieux livrés par la 2ème DB lors de son arrivée en Lorraine. Ce film rappelle la participation de l’Armée Française aux combats de la Libération. La 2ème DB ayant libéré le sud est du département de Meurthe-et-Moselle (Baccarat, Badonviller) avant de foncer sur Strasbourg.

Dompaire, 12 et 13 septembre 1944 - une étape vers la Liberté

Le 8 septembre 1944, la Division Leclerc quitte Paris pour rejoindre la 3ème armée américaine du général Patton sur le front est de la France. Ordre lui est donné d’attaquer vers Epinal et les Vosges. Rapidement, les villes de Contrexéville et Vittel sont libérées. Mais le 12 septembre au soir, les éléments de tête du commandant Massu se heurtent violemment à une masse de blindés allemands près du village de Dompaire, à 20 kilomètres d’Epinal.

Dès le lendemain matin, l’affrontement prend de l’ampleur et s’étend bientôt aux communes environnantes. Trente-six heures plus tard, l’unité ennemie est rayée de la carte, avec une cinquantaine de blindés hors de combat. Les hommes de la Division Leclerc, inférieurs en nombre et bien moins équipés que les Allemands, mais bénéficiant d’un appui aérien américain qui jouera un rôle déterminant dans la bataille, remportent à Dompaire une écrasante victoire.

Aujourd’hui, les historiens américains la considèrent toujours comme « la perte de chars la plus sévère infligée aux unités allemandes en une seule journée de combat sur le front de l’Europe de l’Ouest ».

Ces deux jours de combat auront une incidence significative sur le front de l’Ouest. L’unité blindée allemande devait couper en deux l’armée Patton en attaquant vers Reims. Cette action aurait menacé les Alliés sur leurs arrières au moment où l’essentiel des ressources est consacré à l’offensive vers les Pays-Bas. La guerre aurait été retardée de plusieurs mois. L’avancée fulgurante de la division française et sa victoire à Dompaire feront voler en éclats les espoirs allemands.

Ce film est le récit d’un des engagements les moins connus de la 2e Division Blindée, la seule bataille de chars menée et gagnée par une unité française pendant la Libération de la France.

Une histoire racontée à travers les souvenirs des combattants et des habitants des villages du canton de Dompaire.

Le contenu des témoignages est bien sûr croisé avec d’autres sources : journaux de marche des unités, rapports de mission des escadrilles américaines, documents allemands, témoignages oraux ou écrits. 

Les auteurs bénéficient du soutien de Christine Levisse-Touzé, directrice du Mémorial Leclerc, conseillère historique du film.

4) le quatrième film
« Un combat de chien »,

est un documentaire de Jacques Besson et Michèle Péju, qui relate l’histoire de Bob Izzard, un pilote américain du 371st Fighter Group et complète de manière intéressante le film sur Dompaire. Le film met en effet en images le récit de guerre de ce jeune pilote de chasseur-bombardier P-47, avion dont le soutien a été déterminant lors des combats pour la Libération. L’unité a stationné en Lorraine de décembre 1944 à avril 1945, dont deux mois sur l’aérodrome de Tantonville. A l’initiative de l’association, Bob Izzard, accompagné de Jacques Besson, était revenu à Tantonville en 2000. Bob est décédé en septembre 2010. Ce film a été diffusé à plusieurs reprises sur France 3.
Un combat de chien

Natif du Texas, Bob Izzard s’est engagé dans l’armée de l’air par envie de défendre une certaine idée de la liberté, mais aussi, selon ses termes, par goût du risque. Un Combat de chien met en scène le journal personnel de ce jeune pilote. Des images d'archives : National Archives and Records Administration (Washington), Bundesarchiv (Berlin), illustrent son aventure personnelle. Bob relate son enthousiasme lors de son arrivée en Angleterre en mars 1944, son excitation au moment de ses premières missions, l’esprit de camaraderie qui règne au sein de l’escadrille, les épisodes cocasses ou dramatiques qui jalonnent la vie quotidienne. Abattu au-dessus de la Normandie le 9 juin 1944, il reprendra ensuite du service dans l’Est de la France et en Allemagne. Mais le jeune homme ne fait pas mystère de son désenchantement, des horreurs de la guerre, de cette tourmente absurde où il aura perdu quelques illusions, beaucoup d’amis et une femme trop brièvement aimée. Il confie en mai 1945 : « J’ai beau me répéter : J‘ai sauvé ma peau, j‘ai toute la vie devant moi, ça ne marche pas. Seul au bord de cette piste devenue inutile, j’ai brusquement l’impression d’avoir pris un sacré coup de vieux.

 

COÛT DU PROJET :


Trois devis ont été demandés auprès de professionnels en capacité de réaliser ce coffret. Après examen de ceux-ci, il apparait que le coût global de ce projet se monte à 12 000 € TTC.

Ce prix comprend les quatre DVD avec boitiers et jaquettes, les droits correspondants, la composition et la fabrication des 300 coffrets, ainsi que les frais de diffusion.


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