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François Jacob est né le 17 juin 1920 à Nancy
Son père était administrateur de sociétés.
Il commence ses études au lycée Carnot et les poursuit à la faculté de Médecine de Paris avec l'intention de devenir chirurgien.
Il se trouve encore étudiant lorsque la guerre éclate. De
Saint-Jean-de-Luz, il embarque le 21 juin 1940 à bord du Batory,
bâtiment polonais, à destination de l’Angleterre et s'engage dans les
Forces françaises libres à Londres le 1er juillet.
Ne pouvant obtenir de servir dans l’artillerie, il est nommé médecin
auxiliaire le 15 août 1940 et prend part à l'expédition de Dakar.
Il participe ensuite à la fin de la campagne du Gabon en novembre 1940.
Affecté
au Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST), en novembre
1941, il sert dans différents postes tchadiens. Promu médecin
sous-lieutenant en septembre 1942, il devient à cette date,
médecin-chef de la 12e Compagnie du Régiment faisant preuve d’un
dévouement constant et d’un rare mérite.
François Jacob prend part à la seconde campagne du Fezzan avec la
Colonne Leclerc, future 2e Division blindée, et à celles de
Tripolitaine et de Tunisie, se distinguant par son courage. Ainsi, à
maintes reprises, il se poste en première ligne et en ramène des
blessés sous le feu de l'ennemi. Blessé lui-même le 10 mai 1943 au
Djebel Garci, par des éclats de mortier au bras, il n'accepte de
quitter la ligne de feu que le 11 au matin, après s'être assuré de
l'imminence de son remplacement par un autre officier de Santé.
l est ensuite
affecté, le 1er juillet 1943 au Groupe sanitaire de Colonne n°2 qui
devient, quatre mois plus tard, le 13e Bataillon médical de la 2e DB. |
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Rapatrié
en Grande-Bretagne avec la Division en avril 1944, il débarque avec
elle en Normandie le 1er août 1944 à Utah Beach. Le 8 août 1944, huit
jours après le débarquement en Normandie de la 2e DB à Utah Beach, il
est grièvement blessé au bras et à la jambe par 80 éclats de grenade
aérienne, en relevant des blessés à Mortain. Evacué sur Cherbourg, puis
sur Paris, est nommé médecin lieutenant à titre exceptionnel le 10
novembre 1944.
Sorti de
l’hôpital du Val-de-Grâce le 30 janvier 1945 après six mois de soins,
il est de nouveau hospitalisé deux mois jusqu’au 4 avril 1945. Il est
démobilisé le 15 septembre suivant.
Après la guerre, François Jacob termine ses études de Médecine et soutient une thèse de Doctorat en Médecine à Paris en 1947.
Ne pouvant
faire de chirurgie à cause de ses blessures, il s'essaie à différents
métiers avant de se tourner vers la Biologie. Il obtient une licence
ès-sciences en 1951, puis un Doctorat ès-sciences en 1954 à la Sorbonne.
En 1950,
François Jacob entre à l'Institut Pasteur dans le service du Docteur
André Lwoff. Il est successivement nommé Chef de laboratoire en 1956,
puis en 1960 Chef du service de Génétique cellulaire récemment créé à
l'Institut Pasteur.
En 1964, il est nommé Professeur de Génétique cellulaire au Collège de France.
Il a
principalement travaillé sur les mécanismes génétiques des bactéries et
des virus bactériens, sur les transferts d'information génétique et les
mécanismes régulateurs de la cellule bactérienne.
Au cours des
années, il a travaillé sur la Tératocarcinome de la souris comme modèle
permettant d'étudier le développement embryonnaire chez la souris.
Avec plusieurs
centaines d’articles, il a publié deux livres scientifiques : Les
bactéries lysogènes et la notion de provirus et, avec Elie
Wollman, Sexuality and the genetics of bacteria. En outre, il a
publié deux ouvrages plus généraux : La logique du vivant, une
histoire de l'hérédité et Le jeu des possibles, essai sur la
diversité du vivantainsi que ses souvenirs de guerre dans La
Statue intérieure.
François Jacob
a reçu plusieurs prix scientifiques français et notamment le prix
Charles Léopold Mayer de l'académie des Sciences (1962). En 1965, il a
reçu avec André Lwoff et Jacques Monod, le Prix Nobel de Physiologie ou
Médecine.
Il est devenu
membre étranger de l'Académie royale des Lettres et Sciences du
Danemark (1962), de l'American Academy of Arts and Sciences (1964), de
la National Academy of Sciences des Etats-Unis (1969), de l'American
Philosophical Society (1969), de la Royal Society à Londres (1973), de
l'Académie Royale de Médecine de Belgique (1973). Il est membre de
l'Académie des Sciences de Paris depuis 1977.
De 1982 à 1988, François Jacob préside le conseil d’administration de l’Institut Pasteur.
Elu à l'Académie française en 1996, il devient membre du Conseil de l'Ordre de la Libération en juillet 1997.
Par décret du
12 octobre 2007, M. le professeur François Jacob est
nommé chancelier de l'Ordre de la Libération. Il exerce ses
fonctions jusqu'à la fin de son mandat en octobre 2011.
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François Jacob est décédé le 20 avril 2013 à Paris où il est inhumé.
• Grand Croix de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945
• Grand Officier de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafes « Fezzan-Tripolitaine », « Tunisie »
• Médaille des Blessés |
Source : © http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/490.html