Deux plaques pour des Lancaster dévoilées dans l’Espace de Mémoire
A l’initiative de Benoit Howson, deux plaques réalisées en mémoire des équipages de deux Lancaster viennent d’être dévoilées dans l’Espace de Mémoire.
Benoît Howson, qui réside dans les Vosges, est à l’origine de la réalisation et de la mise en place d’une quarantaine de plaques commémoratives, rappelant la mémoire des aviateurs britanniques tombés pour notre Liberté au cours de la Seconde Guerre mondiale.
La première plaque est dédiée au Lancaster RA 500 et au Flying/Officer William R. Nightingale, pilote de l’avion, âgé de 20 ans, Mort au champ d’honneur le 8 mars 1945,se sacrifiant pour sauver tous les autres membres de l’équipage. - dévoilée en présence de Judy et Brian Magahay, la fille, et le petit neveu du sergent R.B. Magahay, navigateur de bord, auteur d’une lettre particulièrement émouvante adressée à son père, relatant les circonstances de la disparition de son ami le pilote de l’avion. Judy et Brian, citoyens canadiens, accompagnés par Benoît, son épouse et ses enfants, étaient auparavant passés à Chanteheux, lieu où est décédé le F/O William Nightingale le 8 mars 1945, et où avait été dévoilée une plaque en juin 2022. Les visiteurs étaient également allés se recueillir sur la tombe du pilote dans le cimetière du Commonwealth de Choloy. « POUR NE PAS OUBLIER» |
![]() Maitre de cérémonie Benoît retrace l’odyssée du Lancaster RA 500 |
Grand moment d’intense émotion lorsque Judy et Brian ont offert à l’Espace de Mémoire l’original de la lettre adressée par Bruce Magahay, le navigateur de l’avion, dans une lettre adressée à son père le 15 avril 1945, dans laquelle il rend un vibrant et émouvant hommage au pilote du Lancaster, le Flying Officer Ted Nightingale, fils unique, âgé de tout juste 20 ans, qui s’est sacrifié au commande de son appareil pour permettre à tous les autres membres de l’appareil de sauter en parachute et de s’en sortir. Le F/O Ted Nightingale repose au cimetière de Choloy. |
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![]() La plaque dédiée au Lancaster RA 500 dévoilée par Judy et Brian accompagnés par les enfants de Benoît Howson |
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L’équipage du Lancaster RA 500 se composait
- du Flying/Officer W.E. Nightingale - du navigateur, le sergent R.B. Magahay - de l’opérateur radio, le sergent D. Strickland - du mécanicien de bord, le sergent H.S. Simpson - du bombardier, le sergent R.H. Almas - du mitrailleur dorsal, le sergent J.A. Gol - du mitrailleur arrière, le sergent M. Havreliak |
La seconde plaque est dédiée au Lancaster LL 791
et au Sergent Kenneth Edric Gilson, le navigateur
Le Lancaster LL 791, tombé au retour d’une mission de bombardement sur l’Allemagne le 25 février 1944, sur le territoire de la commune de Bénaménil, ou d’Emberménil où repose le sergent britannique Kenneth Edric Gilson
Coïncidence du calendrier, en ce jour du 21 septembre, Harry Cammish, mécanicien de bord qui a survécu au crash de LL 791 fêtait ses 101 ans en Nouvelle-Zélande !
Informé par Benoît, il avait relu les textes des plaques qui ont été dévoilées et les avait validées.
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![]() La participation active des enfants de Benoît, sous l’œil attentif du colonel Pierre Alain Antoine. |
Le Lancaster LL 791 et l’Espace de Mémoire Un
morceau du fuselage du Lancaster LL 791, récupéré à l’époque sur le
territoire de la commune de Bénaménil, et qui servait encore de bardage
à un poulailler familial avant que notre ami René Loubette ne vienne
nous l’offrir le 30 décembre 2013.
« Le 25 février 1944, le bombardier Lancaster LL 791 du 50ème escadron
de la Royal Air Force, décolle à 18 h 37 de l'aérodrome britannique de
Skellingthorpe dans le Lincolnshire, en vue d'un raid sur Augsbourg en
Bavière. L'équipage se composait · du sergent canadien John Achtim, mitrailleur. Pris en charge par les réseau locaux, il suit les filières d'évasion où il est trahi et arrêté le 21 avril 1944 à la frontière espagnole. · du sergent australien John Ansell, radio, natif de Sydney (21 juin 1922). Fait prisonnier également au passage des Pyrénées, il est interné au stalag L7 (Bankau), après des séjours dans les prisons de Toulouse, Fresnes et Francfort. · du sergent australien David Thomas Balmanno, bombardier, natif de Brisbane (9 octobre 1923). Pris en charge par les réseau locaux et le maquis de Pierre-Percée, il est aussi fait prisonnier au passage des Pyrénées le 21 avril 1944 et interné au stalag L7 (Bankau). · du sergent britannique Harrison Stanley Cammish, mécanicien, natif de Scarborough (21 septembre 1923). Pris en charge par les filières d'évasion, le réseau Françoise lui fait passer les Pyrénées, l'Espagne, puis Gibraltar, avec un retour en Angleterre le 6 juin 1944. · du sergent britannique Kenneth Edric Gilson, navigateur, originaire de Holcombe dans le Sommerset, décédé à 22 ans dans le parachutage, pour sa 14ème sortie. · du pilote-officier britannique William Herbert Taylor, pilote. Fait prisonnier lui aussi le 21 avril 1944, interné au stalag L3 (Sagan) après un séjour dans les prisons de Francfort. · du sergent britannique T.J. Taylor, mitrailleur, fait, lui aussi prisonnier. » Sources : France-Crashes 39-45 et http://www.blamont.info/ |